L'Adoption » ou comment un grand-père bourru et sa petite fille venue du Pérou vont s’apprivoiser…
La couverture pose bien les choses dès le début : d’un côté, une petite silhouette bien campée et solide sur ses deux jambes, qui ressort sur le vert vivant de l’herbe, et de l’autre, un vieux sur sa terrasse grise, qui pose un regard interrogateur et perdu sur ce petit bout de fillette… Le ton est donné : une frontière sépare ces deux êtres, mais on sent pourtant déjà une certaine tendresse entre eux. Le vieux grisonnant, c’est Gabriel, vieux boucher bourru à la retraite, qui a donné sa vie pour son commerce, en oubliant son rôle de père. Son quotidien de retraité est bien rempli, notamment par les moments de complicités avec ses deux copains, les deux GG. Alors, pas de place dans sa vie pour Qinaya, petite orpheline péruvienne de 4 ans, que son fils et sa belle-fille viennent d’adopter, à plus de 40 ans…
La relation va doucement s’installer, par petites touches, et le grand-père en Gabriel va s’éveiller grâce au plein de vie Qinaya. Si l’issue de leur relation était pressentie, cette histoire relatée avec beaucoup de pudeur et sans aucun pathos nous touche et l’on suit avec plaisir la façon dont le lien s’installe. Clin d’œil évident à Raimu et « Le Vieil homme et l’enfant », Zidrou et Arno Monin nous offrent une bande-dessinée pleine de sensibilité et remplie d’humour aussi, notamment sur le regard qu’elle porte sur la vieillesse et les liens familiaux.
Beaucoup de vérité, d’émotion et d’humour dans « L’Adoption », dont on attend la suite avec impatience, tellement la fin nous bouscule…
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