Voici le parcours d’un homme que rien ne prédestinait à l’écriture...

Victor del Arbol est né en 1968 dans un quartier pauvre de Barcelone. Entre une mère très jeune et un père militaire souvent absent, il n’y avait pas de place pour les livres à la maison. Le jour où il découvre la bibliothèque municipale et les livres, il se met à écrire et tient un journal intime. Il en gardera une vraie passion pour l’écriture. A 14 ans il entre au séminaire mais il tombe amoureux et part.
Il commence des études d’histoire qu’il arrête pour entrer dans la police catalane, il a 24 ans. Il passera 20 ans à la brigade des mineurs. Les violences domestiques et les souffrances en tous genres envers les femmes et les enfants feront partie de son quotidien. Il en parle ainsi aujourd’hui : « Mes expériences ont conditionné ma manière de voir la vie, elles ont fait de moi l’écrivain que je suis ».
Fan absolu d’Albert Camus, il a tout lu de l’auteur et en a ressorti un principe : « Il y a deux types d’auteurs : ceux qui ont une écriture découlant d’une théorie de la vie, par exemple Sartre, et ceux qui partent de l’expérience, du concret, pour créer, comme Camus. Je suis camusien ». De fait, il construit chaque roman comme une expérience, avec une biographie très détaillée pour chaque personnage.
En 2006, son premier roman La maison des chagrins obtient le Prix Tiflos, (il ne sera publié en France qu’en 2013). Puis il écrit La Tristesse du Samouraï qui reçoit le Prix du polar européen en 2012. C’est le succès de ce roman, le fait de vouloir rencontrer ses lecteurs et la volonté de se consacrer entièrement à l’écriture qui le poussent à se mettre en congés de la police. Ensuite Toutes les vagues de l’océan est couronné par le grand Prix de littérature policière en 2015. Et son dernier roman La Veille de presque tout, à retrouver en médiathèque dans les nouveautés de février, a obtenu le Prix Nadal en 2016, l’équivalent de notre Goncourt.

Dans ses romans, vous trouverez en dehors d’un plaisir de lecture certain, des intrigues complexes où l’être humain n’est pas montré à son avantage, des allers-retours entre présent et passé et des références à l’Histoire, notamment au franquisme et aux dictatures.

Envie d’en savoir un peu plus ? Voici une interview d’avril 2014 de Victor del Arbol où il explique son parcours d’homme et d’écrivain. Il parle aussi de son rapport à l’Histoire et bien sûr de l’écriture et de ses rapports avec les lecteurs.

Retrouvez les romans de Victor del Arbol en médiathèque et en numérique :